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Vaulx-en-Velin – Étudiants et architectes de leur formation

Le lundi 14 décembre, nous assistons à l’examen de restitution projet de premier semestre des élèves architectes de Vaulx-en-Velin. C’est l’occasion pour nous de découvrir les sources pédagogiques de l’équipe enseignante


Une équipe de professeurs contrôle des premiers travaux pratiques des étudiants de licence de l’École National Supérieure d’Architecture (ENSA). Les élèves ont plié, collé, découpé et projeté leurs maquettes à l’échelle du bureau, sur les plans de la carrière de Villebois dans l’Ain.

« un bâtiment sans rien autour, ça n’existe pas ! » pourrait être la devise des étudiants de l’ENSA. « les étudiants apprennent à expliquer ce qui guide leur pensée, leurs choix » /photo O. Le Roux

Affichés au tableau, leurs travaux sont soumis à la critique tous azimuts des 110 étudiants de la promotion, et de leur professeur Marc Bigarnet. Il les avait prévenus « vous ferez vous-même le contenu de vos cours, et apprendrez à expliquer ce qui guide votre pensée, vos choix ». il était déjà du voyage qui a marqué le début de l’année de licence, aux carrières du Bugey. Lui-même architecte, il dirige l’alternance des présentations au tableau et attache beaucoup d’importance à la philosophie de la discipline.

le projet de première année permet de développer la narration, un récit imaginaire et d’ajouter du jeu dans le ”je” : une démarche presque philosophique : Marc Bigarnet, professeur

La vaste salle de l’étage n’a rien à envier à la mesure d’une église, à la différence que la lumière naturelle inonde les croquis des élèves. C’est un confort appréciable quand on pense aux contraintes des confinements qu’ils endurent dans les chambres d’étudiants. Alors que les apprentis architectes découvrent l’autonomie, les événements qui font sens : week-end d’intégration, sport, fêtes étudiantes, sont reportés voire annulés. à défaut de ces récompenses pour leurs efforts personnels, Il faudra tenir le coup majoritairement en distanciel. Ils se retrouvent heureusement tous les lundis à Vaulx et profitent du soutien des associations qui organisent par exemple des tombolas, des concours photo, ou de cartes de vœux.

« un bâtiment sans rien autour, ça n’existe pas ! » c’est ce que Pauline, sur son ouvrage, semble interpeller ses camarades./photo O. Le Roux
« un bâtiment sans rien autour, ça n’existe pas ! » même appliqué aux maquettes miniatures, c’est la devise des étudiants de l’ENSA/photo O. Le Roux

http://www.lyon.archi.fr/ journées portes ouvertes prévues dans des salles virtuelles le 23 janvier 2021.


Les Carrières de Villebois dans l’Ain

le focus sur le matériau calcaire local, qui a bâti une partie du centre historique de Lyon, fait partie des premiers sujets d’étude des nouveaux apprentis architectes.


Il n’y a pas de lowcost dans ce domaine ; l’architecte ne se délocalise pas, il se met en scène ailleurs : cette année universitaire, ce sera dans le Bugey.

Parmi les étudiants de licence qui ont fait leur voyage de début d’année aux carrières de Villebois dans l’Ain, certains ne verront plus les pierres du Vieux Lyon comme avant. À l’origine, l’excursion doit leur donner le cadre du projet qu’ils présenteront tout au long de la première année. Certains penseront une école dans le paysage, d’autres un pont bibliothèque entre 2 collines, mais toujours dans le respect des règles de l’art. Ces roches calcaires, encore appelées le Choin, ont été exploités au bas du Bugey, non loin de la centrale nucléaire, pour une bonne part pour la construction des bâtiments de la ville de Lyon.

On dit aussi que le calcaire des carrières de Villebois porte des dentelles. /photo O. Le Roux

Si par hasard, au-delà du couvre-feu, dans une rue sombre, vous prenez sur le fait des graffeurs, écouteurs sur les oreilles, qui abîment cette pierre à coups de bombes de peintures, vous pourrez plutôt les inciter à enrichir leurs gestes, en les invitant aux portes ouvertes de l’ENSAL le 23 janvier 2021. Ils y apprendront avec surprise, que l’école dépend toujours du ministère de la culture. ils y rencontreront peut-être dans une salle virtuelle, le professeur M. Bigarnet qui introduit sa pédagogie comme « l’art de rendre ses formes au poisson pané », sous-entendu, il faut redonner de la valeur aux lieux quotidiens, aussi banals ils peuvent paraître.


la pédagogie et les études d’architecture

L’équipe des professeurs respecte des étapes pédagogiques progressives et balaye qui balaye des techniques traditionnelles et novatrices.


à l’heure du cisaillement du temps entre confinement et déconfinement, qu’une troisième vague bouscule la seconde à peine passée, les jeunes étudiants architectes se lancent dans une aventure très riche de cinq années. Qu’ils choisissent ou non, un double cursus avec une autre école d’ingénieur comme par exemple l’INSA de Villeurbanne, ou l’ENTPE voisine. La première journée est consacrée à faire une longue balade dans Lyon. Une carte topographique pliée dans la poche, les élèves commencent à se poser des questions sur l’histoire des édifices, autrement dit, la réserve de temps des bâtiments qui demandent à être dépliée.

Comme dans la société, Les thèmes de l’écologie impriment de plus en plus la formation, qui s’articule autour du site, de la matière, des usages, et de temps.

qui n’a pas rêvé de faire son métier ses jeux d’enfant de miniaturisation ? /photo O. Le Roux

le travail manuel des matériaux de la maquette donne de la texture au projet de 1ere année, dans tous les sens du terme.

En licence, Le focus est donné sur les techniques traditionnelles du dessin sur Papier.

En Master les étudiants s’enrichissent d’autres voyages dans des grandes villes Européennes. Certains posent leur valise dans une des 40 écoles Erasmus possibles. La Covid contraint certains projets, mais les étudiants accèdent quand même à de nouveaux outils comme l’imprimante 3D, la découpe laser, les machines d’atelier, et aux ressources documentaires de l’école sur rendez-vous. Aux termes des 5 ans d’études, ils pourront choisir parmi les spécialités du patrimoine, des techniques écoresponsables, des techniques alternatives ou du territoire urbain.

les nouvelles machines laser et imprimantes 3D transforment petit à petit les Ateliers aux machines classiques, en Fab Lab (Laboratoires de Fabrication)/photo O. Le Roux

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