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Meyzieu – Aménager son jardin pour les oiseaux

À l’occasion du weekend de comptage des oiseaux de jardin, Thierry Gines partage sa passion, et prodigue des conseils pour rendre un jardin digne d’attrait pour les oiseaux.


Ce samedi 30 janvier, pas de bottes, ni de camouflage pour le comptage des oiseaux de jardin à Meyzieu, avec Thierry Gines. Au confort du bon côté d’une baie vitrée, jumelles au cou, ce naturaliste reconnaît qu’encore très peu de citoyens bloquent une heure de week-end pour contribuer à compter les populations d’oiseaux. Pas besoin d’être spécialiste, mais sans bonnes astuces, on risque d’être frustré.

Thierry Gines organise des actions dans les écoles, pour sensibiliser les jeunes, qui assemblent des nichoirs à mésange Charbonnière, préfabriqués./photo O. Le Roux

Alors tirons le portrait-robot du (de la) naturaliste lambda, rompu(e) à attirer les oiseaux dans le jardin. Nous ne nous occuperons par des espèces qui migrent par les zones naturelles comme le Parc de Miribel-Jonage, mais de celles des zones bâties et agricoles, en net déclin, du fait de l’artificialisation des sols. Le jardin de lambda offrira des arbres et des mangeoires, entre lesquels les oiseaux feront la pendule. Le(a) passionné(e) réfléchira à deux fois à la manière de rénover sa façade de maison, dont les surfaces trop lisses accentuent la crise du logement des oiseaux, friands de cavités et anfractuosité pour nidifier.

Il y a crise du logement chez les oiseaux

Portons une attention sur la relation étroite que ce passionné saura lier avec la Mésange Charbonnière. s’il lui confectionne un nichoir, d’une matière qui ne craint pas les parasites, il évitera le bois. Les voisins de quartier découvriront très vite cette idylle “gagnant gagnant”, puisque les mésanges, qui raffolent de chenilles processionnaires, nettoieront les pins des ravages de ces dernières.

La mésange Charbonnière s’attaque aux chenilles processionnaires/Image par hinderhans de Pixabay

lambda, familier des thèses darwiniennes, connait les règles de prédation du Pic Épeiche sans gêne, et l’importance du diamètre de 32 mm de l’entrée du nichoir pour le contrer. Il (elle) favorise aussi les circuits courts. En faisant pousser de la Cardère, dont les dessins de la tige sont autant de petits réservoirs d’eau servie aux oiseaux, il (elle) leur offrira une recette onctueuse de graines et d’insectes, qui gravitent autour.

La Cardère, une plante multiservice.

Cette plante, multiservice, une fois sèche, coupée en tronçon, composera le futur hôtel à insecte du jardin.

la Cardère, plante multiservice/ Image par Capri23auto de Pixabay

Si lambda récupère aussi les boîtes d’œufs en guise de bouillie à mélanger à des fibres liantes, il pourra aussi fabriquer des nids d’hirondelles. Leurs effectifs montrent 70 % de recul ces dernières années. Elles adopteront le nid opportunément à leur retour d’Afrique. Deux ou trois nichés naîtront grâce à ce gain de temps et d’effort. content du travail accompli, λ s’offrira une caméra GoPro pour enregistrer ses observations à des fins pédagogiques pour le jeune public.

le site de référence du comptage national des oiseaux de jardin https://www.oiseauxdesjardins.fr/
pleins d’astuces sur la page Facebook de Thierry Gines
https://www.facebook.com/thierry.gines.9


Meyzieu – place au comptage des oiseaux.

Dimanche 31, par une belle matinée, en une heure, dans un jardin de moins de 100m2, s’est posé une belle famille d’oiseaux :

une mésange charbonnière dans le jardin de T. Gines/ Image T. Gines

parmi les habitués du lieu, manquaient le Tarins des aulnes, le Gros bec casse-noyaux et les pinsons du Nord. En conclusion, moins d’espèces que l’année dernière, mais pas trop d’inquiétude. Cette opération est relativement récente, puisque commencée en 2015, et elle est très axée pédagogie, pour sensibiliser le grand public.

Les chardonnerets/ Image T. Gines

Depuis trente ans, les observations des spécialistes sont compilées dans un rapport annuel Stoc-EPC qui confirme encore la tendance cette année : – les conditions se dégradent à basses altitudes, en plaine, – particulièrement pour les espèces spécialistes qui nichent dans le bâti ou en zone agricole, Les causes sont principalement : les extrêmes climatiques, le manque de points d’eau, l’artificialisation des sols, et le manque de cavités pour nidifier dans le bâti. Les bases de données et rapports sont disponibles sur le site https://www.faune-rhone.org/

Le Pic Épeiche au son du marteau/ image T. Gines

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